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CALAIS Joseph

Joseph Calais est né le 30 juin 1890 à Wimille.
Diplômes et brevets : Baccalauréat sciences langues, math. élémentaires. Brevet supérieur de capitaine au long-cours, lieutenant de vaisseau de réserve.
Navigations diverses :
1906, premier voyage à la Martinique sur le 3-mâts MARGUERITE MARIE, comme pilotin. Ces premiers contacts avec la voile enthousiasment notre camarade, enthousiasme encore accru par les escales dans les Antilles, séjour vraiment enchanteur, du moins à cette époque.
Au retour, en serrant le diablotin, Calais tombe sur le pont d’une hauteur de 8 mètres, et s’en tire avec une clavicule cassée qui heureusement se ressoude seule. Cet accident ne le décourage pas.
1907 à 1910: Notre ami part sur un navire sans chaudière auxiliaire, à bord duquel il fait 3 voyages : Chili, San Francisco et Portland et connaît les alternatives de beau et de mauvais temps. Il apprend à se méfier des paquets de mer qui le roulent copieusement et sans pitié dans les coffres. Au Chili, ils font une escale interminable de 90 jours, déchargeant et chargeant 6.400 tonnes uniquement avec les treuils à bras.
1910 à 1912 : Ecole d’Hydrographie, puis service militaire sur le BRENNUS, où il se plait dans la société des camarades de cours, qu’il sera heureux de rencontrer, quelquefois 40 ans plus tard, au hasard des voyages et dans nos congrès. Joseph Calais, toujours souriant, était l’ami de tous. Nageur émérite, il plongea une fois par 10 ou 11 mètres de fond aux appontements à Toulon pour repêcher la gamelle que l’un d’entre nous avait laissé tomber à l’eau (notes d’un des anciens de Calais sur le BRENNUS).
1912 à 1914 : Il embarque après le service en qualité de lieutenant sur le 3-mâts ANNE DE BRETAGNE. Au cours du voyage, il eut à effectuer une opération délicate et périlleuse : la descente sur le pont, le lendemain d’un coup de vent, par mer encore très grosse, et fort roulis, d’une vergue de perroquet fixe dont la potence avait cassé dans un coup de roulis. Il poussa un soupir de soulagement quand la vergue fut enfin saisie sur le pont sans accident d’aucune sorte.
1914 à 1918 : La guerre. Calais commande des chalutiers, patrouilleurs, convoyeurs, dragueurs, et connaît les péripéties habituelles - entre autres les explosions de mines, surtout dans la drague à proximité du bord…
Elles étaient heureusement moins puissantes, nous fait observer Calais, en 14/18 qu’en 39/45 ».
1919 à 1921 : Il prend le commandement du 3-mâts GENERAL DE SONIS et fait un voyage d’Australie, puis un voyage de San Francisco, via Panama à l’aller, et retour par le Cap. Ce fut son dernier voyage : il désarme son navire dans le canal de la Martinière, le cimetière des grands voiliers.
1923 à 1930 : Notre camarade part pour le Cameroun où il est forestier, puis pilote de mer pour devenir enfin commandant de port de Douala qu’il quittera en 1950 pour vivre de sa pension et de ses souvenirs après 44 ans de navigation et de vie coloniale.
Notre ami est titulaire des distinctions suivantes :
Chevalier de la Légion d’Honneur.
Chevalier du Mérite Maritime.
Croix de Guerre 1914/1918.
Médaille Coloniale des Forces Navales Françaises Libres.
Mérite Camerounais.
Albatros, il est décédé en décembre 1975.